Du haut de ses 38 Printemps, Anthony Vaccarello est le surdoué de la maison Saint Laurent. Succédant à Hedi Slimane depuis 2016, il a insufflé sa signature, tout en reprenant le travail de l’ancien directeur artistique. Entre héritage de la maison et vent nouveau, il incarne un homme visionnaire dans l’air du temps et en accord avec son époque.
Anthony Vaccarello, Italo Belge d’origine, s’est tout d’abord lancé dans des études de droit avant de rentrer dans les rangs de la mode mais il s’y passionne depuis le plus jeune âge. Puis, il s’inscrit à l’école de Cambre où il étudie la sculpture.
L’univers de la mode le rattrape et il s’y forme pour enfin finir par décrocher son diplôme en 2006. Il finira par présenter une de ses collections d’étudiant au festival de Hyères. ses créations sont accueillies avec succès et il gagne le Grand Prix de Mode et de Photographie.
Son talent ne tarde pas à se faire remarquer par les plus grandes maisons en passant notamment par Fendi repéré à l’époque par Karl Lagerfeld, puis Versus Versace où il habille les plus grandes stars : Jennifer Lopez, Gwyneth Paltrow… et s’en suis une série de rencontres et d’amitiés avec des femmes influentes comme Lou Doillon par exemple et bien d’autres.

C’est en Avril 2016 que sa carrière prend un vrai tournant avec sa prise de position au sein de la maison Yves Saint Laurent.
ANTHONY SOUS L’ÈRE SAINT LAURENT
En intégrant la maison Saint Laurent et en succédant donc à son prédécesseur Hedi Slimane, Anthony Vaccarello impose sa signature définie par une silhouette sexy, empreinte de glamour, avec un certain dramatisme et une allure affirmé. ses codes ? Des robes couture aussi courtes que volumineuses, des smokings au décolleté vertigineux nappés d’un déluge de sequins, des escarpins d’où jaillissent des plumes et des bottes brodées de cristaux.
La nuit, la Tour Eiffel scintillante sont les symboles maitres de ses défilés et le décor primaire de ce dernier.
Mais reparlons de son obsession pour le noir, omniprésent sur ses collections. Il s’invite sur des blouses aériennes, impalpables, il y a des shorts bouffants, des robes grand soir ou une déclinaison de smokings, hommage à la pièce maitresse de la maison par excellence. Chez Anthony Vaccarello, la femme est libre, bourgeoise, décomplexée, un tantinet perverse mais toujours avec le chic et le raffinement à la Parisienne.
Le mandat Vaccarello évoque une observation moderne sur la féminité et le luxe d’aujourd’hui. Féminité fatale qui se renforce encore dans ses dernières collections, notamment lors du défilé Automne Hiver 2020-2021 avec l’ode à la néo bourgeoise pervertie mais raffinée.
Une perversion chic évoquée principalement par l’usage du latex et décliné sous plusieurs formes : en leggings taille haute, bottes seconde peau, trench-coat rubis, longuette améthyste, et pour rehausser le tout, une palette de couleurs vitaminées. tout est réalisé dans la dentelle et dans la subtilité. pari réussi pour le surdoué de la mode Parisienne.