Avec les actualités d’un moment, je me suis dit que ce serait une bonne idée d’insuffler quelques paillettes dans vos vies, avec une thématique assez pétillante et qui j’espère vous fera un peu sortir de ce mood un peu morose du moment.
Je n’écris rien de nouveau la dessus mais j’ai toujours été fascinée par le make up de la série Des filles d’Euphoria.
Bon à la base, qu’on se le dise, rien de bien pailleté à part le make up. La série, produite par Drake est assez représentative de la génération Z c’est à dire d’une jeunesse qui a littéralement grandi avec internet depuis le berceau, avec son lot de problème existentiels assez sérieux d’adolescents bien ancrés dans leur époque. Pour la millénial que je suis, c’est clairement la version évoluée de Skins ( pour ceux de ma génération qui se souviennent lèvent la main ) et que je trouvais particulièrement avant gardiste à l’époque. Rappelez vous donc, elle décriait la vie de groupes d’adolescents British, leur problème existentiels, de drogue de sexe et j’en passe avec un réalisme assez intense je dirais. Skins osait aborder des aspects de la vie adolescente qui étaient autrefois dissimulés. Son crédo était le contraste entre l’ambiance réaliste/profonde et une esthétique aux visuels fluos, se démarquant haut la main des autres séries de l’époque. Revenons à nos moutons.
2019, année de sortie d’Euphoria. Le synopsis est plus qu’actuel :
Euphoria explore le quotidien d’un groupe de lycéens américains qui noient leurs problèmes dans le sexe, l’alcool et la drogue. Zendaya, y incarne Rue, une toxicomane qui retombe dans ses travers à peine sortie de cure de désintoxication. S’en suivra des histoires d’amitié fortes et profondes comme avec Jules, une jeune fille transsexuelle tout juste arrivée en ville suite au divorce de ses parents. À travers une galerie de personnages divers et variés, la série s’attachera à montrer les tumultes de l’adolescence et la quête d’identité dans un monde superficiel obsédé par les réseaux sociaux où les névroses de chacun sont exposées aux yeux de tous.

ET LE MAKE UP DANS TOUT ÇA….
Autre fait plus que marquant dans la série, le Make up qui est limite devenu une marque de fabrique. Re baptisée par les makes up artistes, “Euphora Make up” il traduit le rapport et la vision qu’on les jeunes filles d’aujourd’hui du maquillage. Celui ci n’est plus forcément utilisé pour se sublimer mais comme une self expression de soi et c’est là que cela devient intéressant. Alors que la génération précédente se penchait plus sur la correction du visage, les plus jeunes s’exercent plus à défier la normalité avec la créativité.
On a donc affaire à un make up ludique, espiègle et chargé d’émotion. Yeux disco, Effet néon, tous les moyens sont bons pour affirmer sa personnalité en utilisant la voie de l’art.
On notera aussi cette saison l’énorme influence du travail des make-up artists de la série Euphoria, Kirsten Sage Coleman et Doniella Davy. Ainsi, les plus grands noms du milieu comme Pat McGrath et Peter Philips ont largement été inspirés par les looks des personnages féminins du show incarnés par Zendaya Coleman, Hunter Schaffer, Barbie Ferreira et Alexa Demie. Strass, paillettes, dessins et couleurs pop sur les yeux ont été aperçus sur de nombreux défilés. Des codes empruntés à la période disco et qui bousculent à nouveau le monde du maquillage. Pour notre plus grand plaisir.
UNE INSPIRATION QUI SE RETROUVE JUSQUE SUR LES PODIUMS DES DÉFILÉS
Visages cerclés de cristaux pour Giambattista Valli, dont la makeup artist Isamaya Ffrench a parsemé les yeux des mannequins de gemmes en forme de goutte étincelante, ou encore le yeux cléopatres du dernier défilé Marni, les derniers défilés ont encore été sous l’emprise du maquillage expressif et féérique d’Euphoria. Tendance qui fait déjà sensation en ce début de Printemps et l’atmosphère actuelle y est aussi pour quelque chose, on se pare de couleurs et tonalités joyeuses, invitant au rêve pour y faire face et la contrer de manière prodigieuse.