On dit que derrière chaque affaire d’entrepreneuriat à succès se cache une histoire qui marque le point de départ symbolique de l’aventure de cette dernière. Aujourd’hui j’avais envie de justement vous présenter l’histoire de Maxime Buhler et Samuel Carré, les co fondateurs heureux de ce qui est devenu une chaine de restauration rapide à succès POKAWA.
Tout part d’un concept simple mais efficace, La confection de “Poké Bowls”, ces plats nourrissants, importés tout droit de Hawai, composés d’ingrédients frais et colorés : poisson cru mariné accompagné de légumes et fruits frais sur une base de riz vinaigré, riz noir, Quinoa ou Vegan.
Le tout, dans un assemblage fun et sexy au packaging créatif qui donne envie. Ajouté à cela, un service client aux petits oignons qui a su s’adapter à l’air du temps , une équipe d’entrepreneurs de choc et cela donne la start up au développement doté d’une rapidité qui affole. Lancée en 2017, elle comptait, fin 2020, 34 points de vente dont les 3/4 en propre et pour cette année 2021 : 40 nouvelles ouvertures, dont 6 pour le seul mois de Janvier.
Maxime Buhler que j’ai interviewé et qui intervient aussi en le nom de Samuel Carré son associé, revient sur les points forts qui ont fait le triomphe de leur “bébé” devenu grand en seulement quelques années d’existence et dire que tout part d’une histoire dune association amicale, alors qu’a à peine 25 ans, ils trouvent l’idée qui les fait vibrer : monter un restaurant de Pokébowls, tendance food qu’ils avaient repéré lors d’un voyage en Amérique Latine pendant un tour du monde. Comme quoi les voyages peuvent être une réelle source d’inspiration et le début de grandes épopées entrepreneuriales.

1 / Bonjour Maxime, pourrais tu te présenter et aussi brièvement Samuel ? Quels sont à vous deux vos rôles majeurs dans l’aventure Pokawa ?
Bonjour, Je suis Maxime Buhler co fondateur de Pokawa avec mon associé Samuel Carré.
Nous nous sommes rencontrés en école de commerce à Skema Business School et après avoir vécu et voyagé ensemble autour du globe nous avons eu l’idée de créer cette chaine de restauration rapide.
Pour ma part je m’occupe plus du marketing du produit, de la marque et de la communication et Samuel lui est d’avantage sur les sujets finance, comptabilité. Tout le reste nous le faisons ensemble.
2 / Quelle a été ta première grosse vocation / ambition avec Samuel en lançant Pokawa ?
Ma première ambition était de devenir rentable avec ce premier restaurant. Vu la croissance et l’engouement que l’ouverture a provoqué nous avons très vite voulu en ouvrir plusieurs et devenir le leader du Poké bowl en France.
3 / Comment expliques-tu l’engouement Pokawa et le fait que cela ait pris largement plus qu’une autre enseigne de restauration spécialisée dans le Pokebowl ?
C’est le branding qui l’explique, on a réussi à créer une vraie marque à laquelle les gens s’identifient. Les réseaux sociaux, le recours aux influenceurs sans arrêt permet aussi d’imposer la marque dans l’esprit des consommateurs.
Chez Pokawa, on essaie vraiment d’être novateurs afin de proposer de nouveaux produits et de nouvelles recettes assez régulièrement. Disons qu’on ne laisse pas au client le temps de se lasser.
Et nos collaborations en édition limitées comme celle que l’on a pu réaliser avec la cheffe Alexia Duchêne plaisent beaucoup. Et puis au-delà des nouveautés, chez Pokawa il y a nos recettes plus « classiques » que vous pouvez retrouver sur la carte toute l’année et qui fonctionnent toujours aussi bien.
4 / Quel est votre story telling ?
Notre story-telling, on le travaille en premier lieu dans nos barakawas. Pokawa, c’est un concept qui repose sur des influences hawaiiennes, mais aussi californiennes avec une restauration saine, fraîche et rapide à consommer. On propose à nos clients un cadre en accord avec cette histoire, des fresques colorées et exotiques, une végétation omniprésente et de la musique entraînante.
On aime penser nos magasins comme une cabane de bord de plage où l’on va manger avec ses potes. On veut être une bouffée d’air frais et mettre nos clients de bonne humeur. C’est une stratégie qui nous a permis de nous différencier de nos concurrents et qui transparaît sur nos réseaux sociaux où nous avons une communauté super active, notamment sur instagram. On reçoit plus de 10 000 commentaires par mois, on a dépassé récemment les 130k abonnés sur instagram, ça veut dire que ce story telling plaît et attire !
5 / Quelles valeurs principales placez-vous au cœur de votre développement ?
En premier lieu, je pense que la proximité a été notre force, être une marque digital native, c’est aussi grandir avec une communauté sur les réseaux sociaux. On s’est toujours senti très libres de partager nos aventures avec eux, de leur demander leurs avis et aussi d’échanger.
Ces feed-backs à la source nous permettent d’adapter notre stratégie de façon agile et je pense que nos clients n’ont pas le temps de s’ennuyer. On essaie aussi de répondre à tous nos messages, bons ou mauvais, sur l’ensemble de nos plateformes, le service client étant primordial pour nous. D’un point de vue plus interne, Samuel et moi-même souhaitons que nos employés évoluent dans un cadre de travail sain, égalitaire, qui leur permette de s’épanouir dans le futur, chose que je pourrais résumer par le mot bienveillance.
À titre d’exemple, nous avons instauré le congé paternité de 16 semaines pour tous nos jeunes papas, mais aussi un accès gratuit aux protections hygiéniques pour l’ensemble de nos collaboratrices.
6 / Votre stratégie digitale occupe une place importante dans votre communication, comment réussissez-vous à la gérer sans que celle-ci soit trop redondante/ insistante pour le consommateur ?
On essaie toujours d’être au plus créatif avec notre communication. Le but, c’est vraiment de proposer du contenu frais et coloré qui donne envie au consommateur de faire un pas vers nous naturellement, de telle sorte qu’on n’a pas à être « insistant ».
7/ Quel cible d’influenceurs visez vous pour les collaborations et pensez-vous que cette stratégie demeure durable dans une monde où l’influence se perd de plus en plus ?
À nos débuts on travaillait presque exclusivement avec des influenceurs, nous avions une cible commune, des “life style” cohérents, ça nous permettait de gagner en visibilité et ça nous a ouvert beaucoup de portes.
Plus récemment, on tend à créer des collaborations qui portent plus de valeurs, notamment avec des chefs, comme Alexia Duchêne ou Julien Sebbag, mais aussi avec des marques comme FAVA sur des sujets plus engagés comme l’accès aux protections hygiéniques gratuites pour nos employés. Pour ne pas se perdre, il suffit de donner du sens à ces collaborations, c’est ce qu’on croit chez Pokawa. Il ne faut pas oublier que nous sommes une jeune marque, cela prend du temps de se trouver complètement, mais nous sommes sur la bonne voie.
8/ Quelles actions avez-vous mené face à crise Covid, qu’est ce que cela vous a permis de développer et d’intégrer de manière durable ?
Je pense que nous étions au bon endroit, au bon moment. Cette crise sanitaire à profondément ancrée une tendance qui était déjà présente auparavant : la livraison à domicile. Si on y ajoute l’augmentation du temps passé sur les réseaux sociaux, il y avait tout pour que Pokawa en profite.
En tant que marque digital natives, très active sur les réseaux et plateformes de livraison, nous avions toutes les clefs pour nous développer. Pendant ces confinements, on a proposé à notre communauté du contenu en accord avec nos valeurs, un esprit sain dans un corps sain tout en gardant la banane ! Beaucoup de cours de fitness, yoga et j’en passe, mais aussi des cours de cuisine, de nutrition, le but étant de leur faire découvrir de nouvelles façons de consommer au quotidien.
9/ Quels sont vos engagements face à l’environnement tout en s’adaptant à une plus large cible ?
Distribuer son produit à une large cible de clients tout en maintenant certains critères environnementaux ne sont pas deux objectifs incompatibles. Par exemple chez Pokawa, tous nos magasins sont munis de poubelles de tri sélectif et nos emballages sont biodégradables ou recyclables.
Nous en sommes encore au stade de développement, mais nous souhaitons supprimer intégralement le plastique de notre offre dans un futur très proche. C’est une problématique sociétaire que nous ne pouvons ignorer, on est tous responsable de notre futur et cela passe par une remise en question profonde de nos pratiques.
10/ Que conseilleriez vous aux jeunes qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat et qui vous a servi dans votre développement ?
Je leur conseille de bien analyser leur marché et regarder ce qui fonctionne déjà à l’etranger. Je leur conseille egalement de se donner les moyens de réussir en ne comptant pas ses heures et donnant tout surtout au début.
Il faut aussi etre ambitieux et toujours regarder vers l’avenir. Le marché évolue très vite il faut faire sans cesse de la veille et essayer d’etre précurseur.
Il faut aussi réussir à créer une vraie marque et devenir référant sur son domaine, aujourd’hui les gens veulent des marques cela les rassure.Il faut aimer le risque aussi.
10 / Qu’avez vous appris durant toutes ces années et qui vous a servi ?
Se remettre en question, écouter les autres, tester et valider une idée/ produit sur un échantillon avant de déployer partout.
Le marché et les habitudes de consommation évoluent si vite que si on ne s’adapte pas en temps réel c’est déjà trop tard.
11 / Des actualités futures, infos à signaler ?
Ce ne sont pas les sujets qui manquent de ce côté-là. On est vraiment dans une dynamique d’hyper croissance donc on compte finir l’année avec plus d’une quarantaine de restaurants Pokawa à notre actif.
On a une stratégie d’expansion internationale très ambitieuse puisque cette année, on compte ouvrir en Israël, en Suisse et à l’île de la Réunion. Et puis on fait de notre mieux afin d’être égalitaires. C’est vraiment une thématique qui nous tient à cœur, récemment, on a instauré un congé paternité qui sera égale au congé maternité.
On essaie aussi de penser au bien-être de nos collaboratrices : on a notamment permis à nos collègues qui souffrent de SPM* de faire du télétravail et on a mis en place des distributeurs dans tous nos restaurants de protections hygiéniques en coton biologique gratuites pour nos employées.